Gibraltar
Du Lundi 27 avril au samedi 1er mai 2009,
El Roc inglès
J'arrive sur Gibraltar, ou plutôt la Linéa de la conception côté espagnol, chez mon hôte Isabel...
J'attends devant l'entrée de l'immeuble, un jeune couple avec un chiot sort de l'immeuble, il me semble reconnaître mon hôte, mais vu qu'ils ne tiltent pas sur la moto, peut être il y a une erreur...
De retour de la ballade, il s'agit bien de Isabel, Alex son boyfriend, et "Muttley" leur chien, on commence à se parler en espagnol, mais au final la langue de la colocation est l'anglais, Isabel à grandi en Suède d'un père Suédois et d'une mère vénézuélienne, elle parle peu la langue de Cervantès même si physiquement elle paraît plus hispanique que Scandinave. Alex est anglais est à grandi dans le Sud de l'Angleterre, il parle un minimum d'espagnol pour le boulot à Gibraltar.
Quand je leur demande pourquoi le chien s'appelle Muttley, Alex m'explique que Muttley est l'équivalent du mot "Bâtard" en français, je lui réplique : "So Muttley is a bastard..." , Alex reste perplexe car je réaliserai après coup que la traduction littérale donnerai quelque chose du genre : "Muttley est un sale fils de pute..." Pourquoi tant de haine ???
Je fais la connaissance des autres membres de la coloc, Patrick un grand Dude polonais, la chambre n'est pas encore libre des couch-surfeuses polonaises doivent revenir avant de partir, pas de problème, que des solutions. En attendant on joue aux cartes en buvant de la bière et en hum humant des hum hum...
Les filles arrivent enfin, la chambre est libre, je suis un peu dans les vapes, je découvre la pièce, un matelas avec un sommier (tout de même), sans housse autour, avec un tas de linge qui sort de l'armoire adjacente, un sol couvert de moquette, pas super propre, je trouve même des mégots par terre, le contraste est saisissant par rapport à ce matin, et à l'appartement de René et ses habitudes de vieux garçon maniaque. C'est la magie du couch surfing, le plus important est que des gens ouvrent leurs maisons à des étrangers, le reste importe peu...
Le ton est donc donné de suite, dans cette colocation, on prend la vie du bon côté, et on ne se prends pas la tête.
A peine arrivé et installé, je ne peux m'empêcher d'aller de suite à Gibraltar, je ne peux admettre qu'entre le balcon et le rocher si proche il y a une frontière, et une piste atterrissage...
Et ben oui une fois sur la bécane il y a bel et bien une frontière avec contrôle d'identité, au même moment un groupe de piétons passe la frontière, habillé en écossais avec le kilt et la cornemuse, je commence à me demander où je suis. Une fois le poste de douane passé, je traverse effectivement la piste d'atterrissage, puis tout autour de moi, je regardes pour m'apercevoir que je ne suis plus en Espagne, tout est absolutly british, il ne manque que la conduite à gauche, après 15 jours d'Espagne, à entendre parler espagnol, je me suis retrouvé en Angleterre, dans une Angleterre du Sud de l'Europe, mais en même temps une Angleterre où l'essence coûte moins cher qu'en Espagne, une Angleterre où les Euros ne sont pas refusés, bref un endroit somme toute assez étrange où les gens commencent leurs phrases en anglais, les finissent en Espagnol et inversement, un territoire de 6,5 km² qui compte une université, un port de plaisance, un port de commerce, un aéroport (oui je sais déjà dit), un hôpital, et un nombre incalculable de sociétés plus ou moins offshore...
La frontière, l'aéroport, le stade vue depuis le sommet du rocher
La marina vue de nuit,
Il est temps de rentrer à la maison, tout le monde est là, des potes à Patrick nous ont rejoint entre temps, Sebastien un allemand, et Ellis un Suèdois, tous travaillent au Casino en ligne comme Isabelle et Patrick, seul Alex travaille comme barman dans un club de gentlemen (So British). Au menu ce soir, Pizzas offertes par la maison, et cinéma je revois avec plaisir le film "Crank" ou "hyper tension" c'est comme vous voulez, avec Jason Statham dans le rôle principal...
Les amoureux vont se coucher, tout le reste de la bande est encore là, la soirée n'en fini plus, je fini moi aussi par aller me coucher, le lendemain au réveil, Sébastien l'un des amis de Patrick est encore là, la journée du 28 avril de l'an de grâce 2009 sera un "Lazy Day", Patrick émerge sur le coup des 1h de l'après midi, nous lui avons laissé de quoi petit déjeuner, ça sera vin rouge et pétard pretty disgusting...
Mercredi 29 avril 2009,
Aujourd'hui c'est décidé je me bouge le cul, le soir venu, petite excursion Gibraltar by night, j'en profites pour manger un bout, et pour aller faire un tour à la pointe de l'Europe où un couple de coréens me prends en photo :
Retour au bercail, ce soir la coloc accueille un nouveau membre, David un anglais collègue de travail d'Alex, un gars assez intéressant qui a pas mal bourlingué, on parle de pas mal de choses intéressantes, politique, vie perso etc. Quand je lui explique que je suis un couchsurfer, il comprend surfer m'en tape 5, et me montre son tatouage de sufeur qu'il a autour du nombril... L'erreur surfeurs couch surfeurs me fera toujours autant rire...
Jeudi 30 avril 2009,
Aujourd'hui c'est décidé, virée gibraltarienne toute la journée, j'arrive à me bouger le cul, et vais rouler ma bosse en premier du côté de la pointe de l'Europe, où j'y retrouve un groupe de motards portugais tous en Honda Goldwing :
Un bateau échoué en contrebas du rocher.
Une batterie de mitraillette vestige de la seconde guerre mondiale
Figuier de barbarie, comme quoi on reste au bord de la méditerrannée.
Gertrude la seule et l'unique sur la pointe de l'Europe.
Prochaine destination, l'Afrique si proche.
Suite de la visite, et enfin je les vois ces fameux macaques, les seuls singes (mis à part nous) endémiques d'Europe de l'Ouest à l'état sauvage, il est bien sur interdit de les toucher (ils sont trop farouches) ou de leur donner à manger, je me régale de les observer pendant une petite demi-heure
On ne s'en lasse pas.
Le rocher des macaques face est
La photo preuve, gentimment prise par un policier local...
La preuve que la piste d'atterissage ne sert pas que pour le décorum...
Retour au bercail, encore une autre soirée de ouf m'attends, c'est décidé je ne partirai que samedi matin, je demande à Isabel si je peux rester un jour de plus ça ne pose aucun problème...
Vendredi 31 avril 2009,
Aujourd'hui mission Algéciras, direction le concessionnaire Honda, où je dois récupérer le comodo de la bécane, Paqui Cabeza est là, la pièce aussi, parfait je la monterai ou la ferai monter au Maroc.
J'en profites aussi au passage pour acheter mon billet pour le maroc, dans une guitoune au bord de la voie rapide, le séjour avec les anglophones m'a fait un peu perdre de mon lat... espagnol pardon et je galère un peu, mais la fille est patiente et répète plusieurs fois sans s'énerver...
A Algéciras, petite halte dans un cyber café tenu par un "Mauro" sympa avec qui je parle cinq minutes, il me traite de fou quand je lui dit que Gertrude n'est qu'une 125. Sur le quai un espagnol joue les rabbateurs pour me vendre des Dirhams, j'attendrai d'être à Ceuta pour faire du change rien ne presse.
Samedi 1er mai 2009
Alex reviens de son travail avec des collègues cela fait trois jours que nous ne nous sommes pas vu, il me demande ce que je fous reveillé si tôt...
Le plein de gasoil (fait la veille, et plutôt essence), et de binouze (Non je blagues...) pour pas casquer, direction le port la poignée dans l'angle, jusqu'à Algé(ciras) avec la moto un peu chargée. J'arrive à décoller à l'heure, et à embarquer 10 minutes avant le dépard, le port est calme, on est hors saison, je n'ose imaginer le souk que ça doit être en été avec les voitures chargées comme des chameaux.
En attendant un nouveau continent s'offre à moi,
L'Afrique
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