De Cordoba à Gibraltar
Lundi 27 avril 2009,
Aujourd'hui c'est lundi :
Et non même pas des ravioli, un sandwich club dans une station service fera l'affaire.
Entre temps que s'est il passé ?
Départ de Corduba, René m'aide à descendre tout mon barda et à armer Gertrude (avec armes et bagages).
Le cap est mis sur le sud, direction Gibraltar, petit territoire anglais au sud de la péninsule ibérique.
Je prends d'abord l'autoroute A45 (je n'ai pas le choix) jusqu'à La Rambla où je récupère une petite route de campagne jusqu'à Puente Genil.
De Puente Genil direction Campillos, c'est sur une de ces routes que je ferai ma première "victime", pourquoi ce putain d’Épagneul (Espagnol) Breton se met à courir à côté de la bécane ? Déjà qu'est ce qu'il fait à cet endroit il est pas chez lui. Et surtout pourquoi cet imbécile décide tout à coup de passer devant la bécane alors qu'il va moins vite ? Le résultat ne se fait pas attendre, je n'ai pas le temps de freiner, la roue avant le touche, et il fait un vol sur le bas côté, un coup d'oeil dans le rétroviseur soulage un peu ma conscience, il se relève et semble avoir gardé la maîtrise de ses deux trains. Je l'ai quand même un peu mauvaise même si ça aurait pu être pire qu'un chien je préfère ne pas y penser.
De Campillos direction Ardales petit village typique de l'Andalousie, où commence la route s'enfonçant dans le "desfiladero de los gaitanes" notée comme valant le détour dans le guide Michelin, et ma foi c'est bien vrai que c'est beau ce paysage calcaire de gorges resserrées dont je ne peux rien montrer à cause de ma négligence...
Au bout d'un moment je n'arrive plus à trouver le bout du bout, de ce "défilé" et enchaine tant bien que mal sur une petite route passant à proximité de Alora et suivant les nouveaux viaducs de l'AVE (Le TGV espagnol) sur les piles desquels sont taguées : "AVE No". C'est vrai que l'Espagne a vu les choses en Grand, Marbella n'est vraiment peuplée que l'été, ce TGV était-il bien nécessaire ? Bref, je continues ma route et double deux cyclo-touristes un jeune, un moins jeune, je continues en direction de Malaga, en passant à côté de Pizarra.
Arrivé à Estacion, continuer sur Malaga ne m'intéresse définitivement pas, je traverse le Rio Guadalhorce, en direction de Coin. A Coin je m'arrête pour manger dans une station service, un sandwich club comme cité plus haut.
Je parle avec un groupe d'Espagnol, il me posent les questions habituelles d'où je viens où je vais tout ça tout ça...
Quand je leur dit que je compte rejoindre le Maroc, ils me mettent en garde, sur le peu de chances que j'ai de revenir de là bas avec la bécane, au Maroc il y a beaucoup de voleurs, l'avenir me prouvera-t-il le contraire.
De Coin-coin direction la côte et plus particulièrement Marbella, j'ai hâte de voir à quoi ressemble l'une des villes les plus huppées d'Andalousie, connue pour sa Jet Set et pour être le départ des Go-Fast approvisionnant toute l'Europe. Ce sera au guidon de mon Go-slow que je sillonnerai la rue principale ce cette cité d'une laideur absolue avec ses barres d'immeubles anonymes et sans aucun charme. Je n'ai même pas envie de m'arrêter pour acheter des cartes postales, et ai hâte de quitter l'endroit au plus vite.
Niveau fric, je croise de plus en plus de gros 4x4, Suv, grosses berlines, avec à leur volant des riches de toutes origines c'est ça aussi la mondialisation.
Direction Algeciras toujours par la route, première étape commander le comodo gauche de la Varadéro, le bouton du clignotant me fait défaut, un coup il marche, un coup il marche pas. Le bouton bien sur pas le clignotant.
Arrivée à la concession Honda que j'avais rentrée dans le GPS, elle est au bord de la rue principale ça ne pose pas trop de problème, au GPS de guerre dont je dispose.
Le magasin de pièces détachées est tenu de main de maître par une femme à poigne, Paqui Cabeza, elle est très patiente nous nous comprenons facilement, les motards c'est comme les musiciens nous parlons tous la même langue, de n'importe quel pays de n'importe quelle couleur, la moto est un style qui mène vers l'extérieur.
La pièce est commandée pour mercredi, Paqui me dit qu'il n'y a pas non plus de souci pour envoyer une pièce si j'ai un souci au Maroc vu que la Vara n'est pas commercialisée là bas. Formidable !!!
Per la pena un annuncito :
MOTO ALGECIRAS
Carretera Cadiz-Malaga N340 km 108 n°31
11205 ALGECIRAS
Au passage je demande à un technicien une explication à peu près rationnelle relative aux problèmes de la bécane, il argue sur le fait que le manque d'oxygène des hauts sommets de la Sierra Nevada pourrait être à l'origine de ces ennuis. Grenade est à une altitude de 686 m, qu'est ce que ce sera dans les Pyrénées les Alpes, l'Himalaya, ou encore la Cordillère des Andes, cette réponse un peu trop facile à mon goût me laisse perplexe, mais la suite du voyage au Maroc m'apportera une réponse digne de ce nom.
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