De Andorra à Toulouse
Comme par hasard en ce lundi matin il pleut, ce qui n’empêche pas Gertrude vaillante comme à son habitude de grimper la montagne sans aucune difficulté.
Je fais un arrêt dans le grand magasin en bord de route entre Encamp et Canillo je cherche désespérément un autocollant d'Andorre pour coller sur la bulle de Gertrude mais en vain. D'ailleurs quel animal symbolise l'Andorre ? L'âne symbolise la catalogne, le taureau l'Espagne. La charcutière m'apportera la réponse. L’Andorre est symbolisée par la vache, mais le magasin ne vends pas de vache, du moins pas en autocollant.
Je continues l’ascension et emprunte la route en lacets qui va au port d'Envalira, prendre le tunnel eu été trop facile, en chemin je salue deux cyclotouristes réfugiés dans une cabine téléphonique en attendant la fin de la pluie. Gertrude ne monte pas trop dans les tours, je suis à 40 km/h c'est une bonne moyenne.
J’atteins enfin le col, l'endroit le plus haut où je sois allé avec Gertrude à ce jour.
La descente se passe beaucoup plus facilement que la montée, le Pas de la Case est bondé en ce lundi de grandes vacances.
Après presque trois mois d'absence, Gertrude retrouve enfin les routes françaises.
Malgré tout mon paquetage personne ne m'arrête à la douane, bon à savoir si vous voulez ramener des trucs d'Andorre chargez votre moto et déguisez vous en routard...
Le tunnel du Puymorens, de l'autre côté l'Espagne...
Je continues la descente tranquillement, j'ai tout mon temps Il est à peine 14 heures et mon hôte Mickaël sort de son taf et ne sera chez lui que vers 19 heures à Ramonville St Agne, proche de Toulouse.
Je m'arrêtes pour manger peu après Tarascon sur Ariège...
Je décides d'aller faire un peu de tourisme, après Pamiers, je quitte la voie rapide et prends la D820, sur le chemin un panneau m'interpelle, je prends de suite à droite et m'en vais prendre une photo.
Cintegabelle, rien que ce nom respire le midi de la France, une célèbre chanson des Chevaliers du Fiel y fait d'ailleurs référence (à partir de 1:48) :
Cette ville me rappelle aussi Lionel Jospin qui y avait son fief avant qu'il ne se retire (définitivement) de la vie politique.
Pour ma part, je n'ai pas encore l'intention de me retirer de la vie motocycliste, je continue donc ma route, un panneau indique Nailloux, l'occasion est trop belle, je continues dans cette direction, pour aller faire une petite photo, au seuil de Naurouze (http://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_naurouze), où passe le canal du midi, et aussi par la même occasion, la ligne de partage des eaux Atlantique Méditerranée.
En chemin je m'arrêtes boire un petit demi (conduite oblige) dans un bar en bord de route à Avignonet Lauragais.
Dans le bar une demi douzaine de douaniers, j'avais repéré les motos, et aussi une autre voiture banalisée avec une aération tournante sur le dessus, surement pour les chiens...
Les motards matent un peu Gertrude, et s'exclament " ça alors c'est une 125 en plus !!" Enfin des connaisseurs, pas comme les flics espagnols qui m'avaient demandé pourquoi je n'avais pas le permis A.
Après avoir bien dégusté la bière d'Abbaye, je continues ma route, photos :
Le canal du midi, une artère vitale, un jour obligé faudra que je me le fasse à vélo...
Le seuil de Naurouze, une barrière et la vue de motos de jeunes en train de se baigner à côté me dissuaderont d'aller plus loin... Dommage j'aurai bien voulu voir le monument de plus près. Encore là un des inconvénients d'avoir de la bagagerie souple, tout au long de mon périple je ne cesserai de me dire que l'investissement dans du dur en vaut vraiment la chandelle...
Bref direction Ramonville St Agne,
En chemin photo obligée de ce témoignage ancestral marquant la limite entre la Haute Garonne et l'Aude
Je n'ai qu'à suivre la N113, pour arriver tranquillement chez Mickaël qui m'attends au pied levé. On ne traine pas, on mange vite fait un morceau de l'excellent saucisson Andorran avec du bon poivre vert tout autour, puis direction Toulouse Centre pour passer une bonne soirée en compagnie d'un ami à lui qu'il n'a pas vu depuis plus d'un an.
Mickaël est quelqu'un de très dynamique, il déploie une énergie phénoménale pour être le meilleur hôte possible, comme en témoigne le programme de la soirée, pas le temps de s'ennuyer avec lui.
On va se caler dans une bar sur la place St Pierre là ou se trouve également le mythique "Chez tonton" où je m'étais déjà rendu lors d'une visite précédente à Toulouse.
En nous posant nous rencontrons à la table d'à côté un groupe de 4 jeunes gens, Laurent, Coralie, Delphine et Marie. La conversation s'engage très vite, c'est ça aussi la ville Rose, tout le monde est encore sous le choc de la disparition de Mickael Jackson, le bar doit fermer, nous tentons notre chance dans la boite d'à côté, 4 gars 2 filles ça le fait pas, soit disant que c'est que sur invitation ce lundi soir mais ouiiiiiiiiiiii.....
Sur un mur s'étale une gigantesque fresque du grand Claude Nougaro, une des figures de la ville, dont les chansons et le fort accent ont bercé mon enfance, tiens pour la peine :
Marseille expose Zidane, Toulouse Nougaro...
Nous continuons notre chemin le long de la Garonne histoire de digérer l'alcool, puis la soirée se finira là vers les 1h30, il est déjà assez tard qui plus est mon hôte lui n'est pas en vacances, il me demandera de le réveiller le lendemain matin...
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