Le tour de l\'Europe en 125

Le tour de l\'Europe en 125

Almeria

  Mercredi 22 avril 2009

  Un nouveau jour se lève sur celle qui fut à son age d'or la plus belle cité de tous les temps et de l'univers, et qui l'est toujours aujourd'hui ; ALMERIA.

  Ce matin, j'ai pas mal de choses à faire, car en théorie, je dois m'en aller pas trop tard pour rejoindre ma prochaine destination GRANADA, où je serai accueilli en couch surfing par Marie une française.
Sachant que je dois prendre en compte tous les éléments suivants :

- Le camping me compte une journée de plus passée midi,
- J'ai envie de visiter la citadelle maure qui surplombe la cité,
- Je dois petit déjeuner en utilisant du matériel de camping, et je ne l'ai pas fait depuis un moment.

  Peu importe, je prends vraiment tout mon temps de petit déjeuner, en allant aux niveau des sanitaires pour faire bouillir mon kit Decathlon.
Première erreur du camping, quand on est pressé, ne pas se mettre dans un endroit où il y a du monde, car on perds du temps à discuter avec les gens, il est déjà 10h30, je n'ai toujours pas petit déjeuner, et un type vient me taper la discute, Dan un Franco-Américain qui voyage avec son "ami", je lui explique ce que je fais, il me laisse son numéro de téléphone car après Alméria, ils vont chez un ami à Malaga, au cas où je veux passer un peu de temps sur la côte allant de Corduba à Gibraltar, du moment que toute ambiguïté est levée pourquoi pas...
Sur ce n'ayant pas encore perdu assez de temps à mon goût, je retape la discute sur le coup des midi avec les retraités bretons.
Je me décide ensuite à enfin quitter le camping pour aller visiter la forteresse de l'Acazaba. Comme d'habitude, le GPS m'indique tant bien que mal le chemin à suivre sachant qu'entre temps il y a eu des travaux et des sens uniques qui ont été modifiés.
Cela me permet de bien visiter la ville, qui comme tout port méditerranéen qui se respecte est bien bordélique, avec ses rue resserrées comme à Sète, Marseille, ou encore Napoli (que je n'ai jamais vue d'ailleurs).


  Ci dessous, les hauteurs de la ville surveillées par St Christophe, saint patron des voyageurs.



  Voulant aller au plus prêt de la forteresse, je me fais gentiment éconduire par le chef du chantier de restauration qui m'invoque une histoire d'assurance. Peu importe je peux bien marcher un peu moi qui suis prétendument écologiste.
  Première bonne nouvelle, la visite du site est gratuite pour les résidents de l'union européenne, ça tombe bien, 2009 sera la première année ou j'aurai à payer des impôts, une sorte de retour sur investissement.
  Malheureusement je n'ai pas de photos à vous montrer, pour un motif que je vous expliquerai ultérieurement.

  Ça reste magnifique, escalier double avec une cascade de fontaines en son milieu, bordé d'un jardin sympathique ou il fait bon se mettre au frais. Pas de doute :

 

 

J'apprendrai plus tard que tout ce décorum n'est pas d'époque, il s'agit d'une rénovation récente.
Un peu plus haut la forteresse à proprement parler avec ses tours de guet, des canons en fonte et tout le tralala. Depuis l'Alcazaba du général une superbe vue se profile sur le quartier gitan, et un espèce de zoo avec des antilopes...
Remarque elles ne sont pas trop dépaysées avec la chaleur qui règne dans la région. J'ai la chance de rencontrer un Monsieur d'un age certain, chargé de la sécurité du site, on tape la discute, son CASTILLAN est impeccable, il m'apprends beaucoup de choses sur la région et la forteresse...

  La fin de la journée approche, il n'est pas loin des 17 heures, je rentre au camping, plie la tente, et me rends en direction de l'accueil pour régler la note. Dans sa grande gentillesse, le grand gaillard écossais ne me compte pas une nuit supplémentaire, ce qui mérite amplement une petite pub, si vous passez du côté de Alméria, et que vous cherchez un endroit charmant avec vu sur la mer, rendez vous donc au :

CAMPING LA GARROFA
CARRETERA NACIONAL 340,
KILOMERTRO 435,4
04002 ALMERIA

  Sur ce direction Granada, mais avant, visite de la mer de plastique, dès la sortie d'Aguadulce de nombreuses serres, mais pas vraiment la mer de plastique, je demande à deux autochtones à partir de où commence "el mar de plastico", mais ces messieurs dames ne semblent pas comprendre de quoi il s'agit...
  Peu importe, je remontes sur l'autopiste numéro 7, et là enfin je vois le début de cette masse informe et immonde :



  C'est vrai que c'est quelque chose à voir, c'est tellement dingue, et dire que ça s'étend de Aguadulce jusqu'à la limite avec la province de Grenade...
  Pour la peine petite vidéo, histoire d'être bien "Inside" et de ressentir les "good vibes"


  Après environ 30 km au milieu de la mer de plastique, l'autoroute s'arrête car pas fini de construire, le chainon manquant de la province de grenade, je reprends donc la route côtière le long de la Riviera, qui est elle aussi un peu dans tous les sens, c'est sur qu'il y a pas des masses de place le long de cette étroite bande.
  J'atteins MOTRIL, et quitte la côte en direction de Grenade, la route serpente au milieu de la vallée du RIO GUADALFEO, je m'arrêtes au niveau d'un barrage hydraulique histoire de prendre une photo, un individu de nationalité allemande mais qui parle français, accepte de jouer les photographes.

  Malheureusement comme souvent en Espagne, la route s'arrête et je suis contraint, et forcé de prendre l'autoroute, la A 44 en l'occurrence qui se fraye un chemin au milieu de la Sierra Nevada. Vu que Sierra signifie Montagne, je me traine un peu heureusement il n'y a pas beaucoup de trafic, pas de camions, et en plus il fait beau, je reçois même un coup klaxon amical d'un type qui remarque le drapeau français, surement un touriste en voiture de location...
Une fois le "Puerto del suspiro del Mauro" ou "Col du soupir du maure", en français en référence à la fuite de Grenade du souverain Boabdil en 1492, juste avant que Christophe (Colomb) aille découvrir l'Amérique (source wikipedia), donc une fois ce fameux col passé, la descente s'annonce et là ça va déjà mieux, le moteur ne force plus, et la belle Grenade, se profile au bout de mon garde boue...

  Une fois sortie de l'autoroute, début des emmerdes mécaniques pour la première fois. En effet  il est environ 20 heures, l'heure à laquelle les Espagnols sortent du boulot, et disons que c'est un peu bouché de partout. Et là oui là, j'atteins pour la première fois les 5 barres de chauffe, mais comme si cela ne suffisait pas, la moto broute dans les bas régimes, ce qui est extrêmement galère au milieu des bouchons où l'embrayage est pas mal sollicité...
Tant bien que mal, à cause d'un GPS pas actualisé, et de nombreux travaux, j'arrive chez Marie la Couch Surfeuse qui m'accueille pour les prochains jours...



28/10/2009
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