Le tour de l\'Europe en 125

Le tour de l\'Europe en 125

Granada

Du mercredi 22 avril au samedi 25 avril 2009

Donc arrivé en bas de chez Marie et Fatima (Mariama sur le site du CS), je sonne mais personne ne réponds, j'envoie un texto à Marie pour lui dire que je suis arrivé et que je l'attends, elle m'avait dit avant qu'elle ne pourrai être "al piso" avant les 22 heures...

Marie fini par arriver, on monte à l'appart Fati était là mais sous la douche et quand Fati prend la douche ça dure une heure, ceci expliquant cela.
J'ai avec moi quelques provisions notamment un sauciflard, je demande à Fati si elle mange du porc, elle me répond que ses parents sont de Ronda, et que Fatima est un prénom courant en Ibérie par rapport au sanctuaire de Fatima au Portugal où des évènements étranges se seraient passés un jour de 1917, en même temps Fatima n'est pas très typée...

Tout ça pour dire, que la journée n'est pas fini, Andréa un ami de Marie originaire de Alméria vient nous rejoindre, il est super fier de montrer les photos de l'Alcazaba que j'ai prises à Marie.Je fais la connaissance de la troisième colocataire Amy, une sino-australienne très discrète comme la plupart des asiatiques du nord. Tout le monde parle en espagnol y compris Amy trop délire de voir des anglo-saxons qui parlent espagnol, ils galèrent un peu avec les "r" et les "jota", mais bon du moment qu'ils sont volontaires c'est bien.
Je me rends compte en observant Marie et Andréa que les espagnols parlent décidément très fort, j'en ai des frissons dans le dos...
La soirée fini tant bien que mal par se finir, les filles m'ont préparé un matelas dans le salon qui sera ma chambre durant ces quelques jours...


Jeudi 23 avril 2009,

Je me lèves à l'heure que je me lèves, et vais direct au cyber café en bas de la rue, histoire d'envoyer des couch requêtes, et trouver des hôtes pour les prochaines destinations, autrement dit vaste programme...

En revenant à l'appart, je fais la connaissance d'une nouvelle personne Amy, australienne elle aussi, mais typée Européenne, je cogites un instant en me disant merde y a une autre colocataire qui s'appelle Amy, c'est quoi le beans ? En fait c'est une amie à Amy elle sont venues ensemble d'Australie pour venir étudier l'espagnol à Grenade mais n'ont pu trouver un appart pour être ensemble, à ouais je vois le truc maintenant. La grande Amy me fait la proposition suivante : "Si tou quiewess veniw côn nosotwos hasta tawde pawa un tapas tu ewes bienvenido" Ma foi pourquoi pas, j'ai pas un emploi du temps trop chargé, et puis ça sera l'occasion d'être en bonne compagnie. Ensuite grande discussion avec Fatima, j'ai un peu de mal à parler espagnol, mais celle ci me rassure en me disant que j'ai presque pas d'accent même si il me manque quelques palabras.

Autre mission du jour tacher de voir ce qui ne va pas sur cette maudite Gertrude, ainsi que quelques courses au supermarché voisin.

Le soir, il n'y a plus de gaz pour l'eau chaude dans l'appart, même délire qu'à Barcelone tout marche au gaz dans l'appart, sans le gaz de ville, sinon c'est pas rigolo, merci qui merci Repsol. C'est l'occasion d'improviser une petite sortie avec Amy qui me montre vite fait les environs, je la rappelle à l'ordre aussi pour la sortie tapas later later don't worry, ok okay.
Quelques photos :




Les aloés veras toujours aussi impressionnantes avec leurs excroissances phalliques.

Petite visite du quartier gitan avec ses maisons blanches, et enfin retour au bercail...
En revenant, je retrouve tout le monde à l'appart, Andréa est là comme hier soir, Amy s'en va au bar toute seule, je n'ose pas redemander, tant pis j'ai loupé le coche une fois de plus, heureusement les jeux de société sont là, soirée sympa, et puis le lendemain une soirée tapas est organisée par Marie and Co...

La soirée se termine à nouveau très tard, Marie me dit que si je veux visiter les palais de l'Alhambra je dois me lever tôt, car les places partent très vite... Je sais pas si j'aurai le courage de me pointer à 8h30 à l'Alhambra c'est pas le concert des Rolling Stones non plus.

Vendredi 24 avril 2009

En effet je n'ai pas eu le courage de me lever aussi tôt qu'il aurait fallut, tant pis pour les palais on verra bien. Il est déjà 9heures ce n'est pas trop tard, trottinette sur le dos une petite virée s'impose.



La fontaine de la "Plaza de Cuhilleros" ce qui veut dire "ceux qui ont des couilles" ou quelque chose dans le genre...

Bref, je continues ma ballade d'abord dans la ville basse petit arrêt pour les cartes postales à envoyer aux copains et à la famille. En me baladant je rencontre un couple de français qui sont venus pour le mariage de leur fils. Le mariage aura lieu dans un des palais de l'Alhambra, il paraît que c'est courant à Grenade, ça ne coûte pas cher, il suffit juste de réserver assez longtemps à l'avance, la classe quoi pour ce qui est sensé être le plus beau jour de tout une vie. Par contre pour le divorce qui en découlera ça se passera au tribunal dans la ville moderne, nettement moins glamour.



Du revendica-tionnisme sur le mur nord-est de l'édifice. J'ai pu remarquer dès mon arrivée de nombreuses communautés de punks, anarchistes et autres anti-fas dans cette belle ville. Ce que certains appellent des pookies, des dépravés, des junkies etc.



Mes notions approfondies d'arabe littéraire me permettent d'identifier directement la dénomination du lieu sans avoir recours à l'inscription en lettres latines, l'arabe étant un alphabet que je maîtrise parfaitement tout comme l'alphabet géorgien, coréen, et hindoustani entre autres...

A l'entrée pas de videur, mais il faut payer ce n'est pas gratuit pour les ressortissants de l'UE cette fois ci. La visite autonome conduit d'abord à passer à travers des jardins magnifiques autrefois certainement parsemés de nombreux arbres fruitiers faisant le bonheur des seigneurs maures.
J'arrive dans la zone des palais, et là des queues de fous pour les visites, au hasard d'une queue des têtes familières, les jeunes gens bretons rencontrés à Alméria trop délire. Mme se renseigne sur ma coupure, tout va bien Madame pas de soucis, vous avez fait du bon travail. Eux ont eu le courage de se lever tôt pour réserver les places...

On se dit au revoir en attendant la prochaine fois, en attendant je continues de visiter les magnifiques jardins de l'Alhambra ci dessous quelques photos :









Une mini fontaine en marbre, admirablement bien conservée après tous ces siècles pour vous donner une idée de la grandeur, voyez les pieds des enfants de 8 ans tout près.



Autre photo des fontaines de marbre en plan large.

En chemin je rencontre un couple de français, lui est franco-marocain, ils reviennent du bled et sur la route du retour juste en passant ils ont eu envie de visiter le lieu et ne regrettent pas. Leur enfants respectifs n'ont pas voulu accompagner leurs parents et sont en train de s'éclater tous seuls dans la voiture. Qu'est ce qu'on peut être con quand on est jeune.

On commence forcément à parler de ma prochaine destination, il me rassure sur les abus de la police ce que je redoute le plus. Le nouveau Roi à mis de l'ordre, et personne n'est autorisé à emmerder les touristes. Lui n'a pas ce privilège avec sa "gueule de métèque" il a droit au même traitement que n'importe quel marocain...

L'heure est venue pour moi, de quitter les lieux toujours la trotinette sur le dos, je n'ai plus qu'à redescendre vers la route et me laisser glisser. En chemin un groupe de collégiens français, le meneur du groupe avec sa grande gueule sort un : "Oh une trottinette"
Décidément beaucoup trop de français dans ce coin.

Arrivé dans la ville basse le frein arrière est bien chaud, le métal commence à se creuser. Je réalise les limites de cet  "engin" qui peine au moindre chaos de la route, qui devient dangereux en cas de gravier, périlleux sur les nombreux marbres dont raffolent les architectes urbains espagnols...

Pour le midi je trouve un resto la serveuse est sympa, pulpeuse, peu farouche, en plein hors d'oeuvre un grand sénégalais vient me proposer un DVD à la sauvette.
Je refuse poliment il me dit: "Ah tu es frrançais "
- Oui et toi sénégalais je présumes
- Oui oui oui je m'appelle Aboubakar et toi comment t'appelles tu ?
Je le vois venir mais joue quand même le jeu
- Je m'appelles Julien,
- Tu fais quoi ici du tourisme,
- Oui oui du tourisme,
 Et là enfin le personnage se révèle,
- Julien ça fait trois jours que je n'ai pas mangé, Julien tu va (impératif) me payer à manger.
Un peu désemparé j'arrive à sortir une réponse cohérente en cogitant sur ma canette de fanta et le verre qui va avec.
- Heu, si tu veux tu finis la canette je l'ai entamée à moitié tu peux partir avec.
Là le gars se sentant humilié me répond :
- Ok Julien, mais non merci passe une bonne journée
La paella arrive l'assiette est un peu légère il va falloir faire avec, au moment de demander la cuenta la serveuse me demande si je veux boire un petit digestif offert par la maison (genre je te fais une faveur). Ma foi si c'est gratuit je vais pas gâcher.
Je sens à peine le gout de l'alcool c'est pas super fort, c'est pas avec ça que je faire péter l'alcootest, si j'avais su, j'aurai pu en faire cadeau à Aboubakar, ah merde il boit peut être pas d'alcool, et puis si il a pas mangé depuis trois jours c'est un coup à tomber dans les pommes, le pauvre garçon...

 

 

Retour au bercail, je fais la connaissance de Eloy (Eloi en français regardez bien c'est dans le calendrier), le petit copain de Marie, et non il n'y avait rien entre elle et Andréa...

Eloy habite et exerce sa profession de professeur de musique pour le compte de l'éducation au sein de la ville historique andalouse d'Antequera.

Antequera ce nom me dit vaguement quelque chose, mais oui c'est dans la chanson Gastibelza interprétée par Georges Brassens qui m'avait valu un fou rire pendant le cours de Français de M. Gilbert RIU spéciale dédicace au lycée Mas de Tesse.

 

 

Le couplet c'est : "Sa mère était la vielle maugrabine d'Antequara"

 

Vu qu'on a largement le temps avant de sortir (pas avant 22h c'est comme ça en Espagne), c'est l'occasion de s'occuper du dossier Gertrude qui pétarade comme c'est pas possible. Direction Auchan pour faire le plein... Rien ne change la bécane pétarade toujours autant, donc direction la concession Honda pour régler durablement le problème. Coup de bol le mécano est un français venu par amour dans cette contrée sauvage pas de soucis pour se comprendre, il fait un brève analyse de la situation et diagnostique un problème éléctrique au niveau des bougies qu'il me conseille de changer tout en me rappellant que ce n'est qu'une 125 et que je dois être gentil avec elle etc tera tera... Ok doc je changerai les bougies.

Un autre mécano nous vanne gentimment : "Francia Sarkozy Carla Bruni ay ay ay". Le coq gaulois se réveille en moi et je lui dit que heureusement pour nous la France ne se résume pas à "ça", comme si l'Espagne se résumait aux bars à P*tes et aux taureaux non mais. C'est quand même vrai qu'en y réfléchissant c'est un truc de dingue de se dire que Carla Bruni est la première dame de France.

 

Re-retour au bercail, Marie est rentrée, Fati non mais elle ne viendra pas parce qu'elle a pas envie, Amy oui mais elle n'est pas conviée...

On continue à parler avec Eloy, lui est de naturel posé tout le contraire de Marie une vraie pile électrique. Il me fait part de son admiration pour les grands chanteurs français particulièrement Edith Piaf, mais qu'il ne comprend rien à notre langue. Quand il va chez les parents à Marie il se contente de dire oui oui à chaque question posée pour ne pas contrarier sa mère. T'inquiètes ça viendra mon pote au bout de quelques années... En attendant c'est moi qui ai droit à un petit cours sur le chemin du bar à tapas, Eloy me rappelle qu'en espagnol il y a une différence entre Ser et Estar subtilité que je n'ai toujours pas saisie malgré les conseils de Eloy. Enfin je découvre ce qu'est un bar à tapas, en fait à chaque commande de boisson alcoolisée, un toast au choix est livré avec, un vrai régal du genre chorizo ou jambon braisé. Le reste de la troupe nous rejoins plus tard, Marie, Andréa Christina une nouvelle tête, des profs de cinéma à Marie et des camarades de promo... Au moment de sortir, c'est à dire à la fermeture du bar (En Espagne il n'y a pas de demi mesures en matière de sorties), nous sommes tous un peu alcoolisés la nuit permettra de récupérer un peu, sauf pour Marie qui devra se lever très tôt pour tenir le stand de Oxfam avec Fati demain matin.

 
http://www.oxfam.org/fr



28/10/2009
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