Le tour de l\'Europe en 125

Le tour de l\'Europe en 125

De Marrakech à Ouarzazate

Samedi 23 mai 2009,

Il est temps de quitter Marrakech, qui me laisse un goût un peu amer, et décevant. Je dois de toute façon me rendre sur Ouarzazate, pour prendre l'avion qui me ramènera en France pour raisons familiales, je sais l'avion c'est pas écolo, mais j'ai été un peu pris de court, et j'ai pas vraiment regardé pour d'autres solutions transports...




Comme indiqué dans la langue de Molière et celle d'Ibn Battuta, Le col du Tichka, où je rencontre un couple de cyclotouristes suisse allemands "yo". Ils viennent tout juste de se faire sur une semaine une bonne partie du moyen atlas, elle ne parle pas français mais lui oui, nous tchatchons une bonne petite demi heure, il me raconte qu'ils ont fait pas mal de petits village du haut atlas où les gens au niveau de vie très modeste les ont toujours accueilli du mieux qu'ils pouvaient...

Bravo quel courage, tout autour des vendeurs de pierres semi précieuses, le touriste suisse me dit qu'il vient de passer une demi heure pour une négocier une pierre, et plus dans l'optique de faire quelque chose pour l'économie du pays, que par envie d'acheter une pierre. Un car de hollandais arrive, et prends possession de l'espace devant la panneau pour faire des photos, il est temps de quitter mes amis suisses, et de continuer ma descente sur Ouarzazate, un vendeur de pierres me fait signe de m'arrêter commence à gueuler, mais que dalle, je traces, rien à cirer de leurs pierres attrape-touristes dont la plupart doivent venir d'Asie, un peu comme à Fès, avec les sacs à main en cuir laqué turc...
En chemin, au milieu de nulle part, un jeune me fait signe de m'arrêter, je m'exécute vois sa caisse une Fiat Palio Blanche arrêtée sur le côté, avec un autre jeune dedans. Je lui demande ce qu'il se passe, il me dit que la courroie de distribution a lâchée, en somme le pire qui puisse arriver, et me demande d'aller à Ouarzazate à tel endroit pour qu'on puisse leur envoyer de l'aide, il me donne un papier écrit seulement en français (Un peu louche ?), et déjà prêt (Encore plus louche), peu importe c'est sur mon chemin, ça m'est égal.

La descente vers Ouarzazate se poursuit, une fois le col passé, de l'autre côté de l'Atlas, on se sent de plus en plus en Afrique, tout est plus sec, les gens ont la peau plus noir, quelques photos :



Un petit village en terre, je ne suis pas très loin des décors où a été tourné Babel pour ceux qui ont vu le film, sans oublier à Ouarzazate même, les studios Atlas qui ont servis pour Asterix Mission Cléopâtre, et de nombreux films dont l'énumération serait inutile et fastidieuse.







J'arrive enfin sur Ouarzazate, et à proximité de la station total proche du soi disant garage où je dois me rendre pour les deux pauvres types (je le pense encore à ce moment là) en panne dans la montagne, j'ai beau regarder je ne vois pas de garage, heureusement que dans mon entêtement je cherche un garage...

J'aperçois deux messieurs, leur demande gentiment si ils parlent français, oui y a pas de soucis, je leur expose mon problème, ils me disent qu'il n'y a pas de garage, mais que le lieu indiqué sur le papier et vraiment juste à côté. Je suis leurs indications, mais je ne vois pas de garage. Tant pis, je vais direct au camping, à peine arrivé on me propose d'épouser une fille du coin, je décline gentiment lui conseillant de plutôt viser dans le 3eme âge ce sont de biens meilleurs partis que moi, et le viagra fait des miracles.
Je retrouve le groupe de caravanistes néerlandais que j'avais vu au camping à Marrakech, on fait un brin de causette vite fait, avec le couple qui m'avait prêté une bassine pour faire ma lessive.
Sur l'emplacement voisin, deux couples de Perpignanais, avec deux 4x4 un Land Rover à l'ancienne, et un Mitsubischi Pajero, on sympathise très vite, ils m'invitent à manger pour le soir, ils ont du Pastis, et des petits batons de Justin Bridou, le top en terre marocaine, ou l'alcool est hors de prix comme à Marrakech, et où le porc se limite à des immondes saucisses en conserves.
Entre temps je demande quand même aux gens du camping par rapport à cette histoire de garage, proche de la station Total, ils sont tous unanimes il n'y a pas de garage à cet endroit, peut être un hôtel, je me donne bonne conscience en me disant qu'avec le trafic routier ils ont pu transmettre d'autres papiers et que quelqu'un d'autre leur sera venu en aide...
Quelques jours après, je trouverai une réponse à ma question dans le guide Michelin, il s'agit d'une combine locale pour rameuter du touriste dans les hôtels, pensions, etc. Simuler une panne avant la ville, envoyer le touriste au lieu voulu, une fois sur place, le touriste est reçu comme un roi, mille fois remercié, on lui propose de rester manger, voir dormir, et au moment de repartir, le taulier lui présente l'addition...
Ce qui explique le mot en français déjà tout prêt, la faim justifie les moyens...
La journée s'achève je suis un peu engourdi par le pastis des amis perpignanais, je dormirai très peu vu que je dois me lever tôt pour choper l'avion qui m'emmènera sur Paris.



15/11/2010
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